Trois administrateurs des Pêcheurs Chambériens ont obtenus du Cisalb des compléments d’explication à propos des actions en cours et à venir pour l’entretien et l’amélioration hydrologique de la Leysse.

Mardi 6 octobre à partir de ce nouvel éclairage, le conseil d’administration des Pêcheurs Chambériens a décidé de cesser sa participation à la pétition à propos des ‘’coupes d’arbres’’.

Néanmoins nous devons faire le constat que dans cette affaire, Chambéry Métropole a commis des manquements :

–          compte-rendu de deux réunions de chantier auxquelles nous avons participées non communiqués (certains autres participants l’ont reçu)

–          non respect des accords du travail d’élagage à effectuer (désignation des arbres à conserver non respecté)

–          courrier explicatif envoyé par le président de Chambéry Métropole non parvenu, au sujet de la nécessité des coupes d’arbres (copie a été remise en main propre le 6/10 par Le directeur du Cisalb).

Et en plus, des erreurs ou négligences au cours du chantier « pont des chèvres-pont de Vetrotex » ont été remarquées :

–          laitance de béton des joints des pierres qui coule dans l’eau,

–          pelleteuse travaillant directement dans le cours d’eau

–          eau de la Leysse chargée en terre durant toute la période d’étiage : de la boue épaisse en lieu et place du peu d’eau en période caniculaire…

–          Au mois de juillet, en pleine canicule et avec un niveau au plus bas, plusieurs pêcheurs ont constaté qu’au pont du Tremblay, il ne coulait que de la boue liquide. Les orages du mois d’août ont lessivé la rivière mais le mal était déjà fait.

Nous sommes très inquiets sur la suite du programme de réintroduction de la truite lacustre mis en place depuis 20 ans. Pour l’année 2015, les alevinages n’ont pas pu être réalisés comme le protocole le prévoyait, à savoir réintroduire les truitelles dans les cours d’eau du bassin versant du lac, en l’occurrence pour nous la Leysse !!! C’est le plus important affluent du lac.

Freiner l’élan d’une action à long terme de reconstitution d’une population par irrespect ou par intérêts autres n’est pas correct. Nous savons que désormais nous devons partager la ressource en eau, accepter des aménagements au sacro-saint prétexte de risque d’inondation, mais ici le prix à payer est au maximum. Nous prenons du retard sur notre plan de restauration patrimonial des populations piscicoles. Les aménageurs nous disent ‘’c’est reculer pour mieux sauter’’, ‘’on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs’’, ‘’dans 20 ans vous verrez comme ce sera mieux’’… Toujours est-il que l’état piscicole actuel de la Leysse ne s’améliore pas en partie à cause de ces travaux et qu’il eu fallu prendre plus de précautions en phase chantier et plus mesurer l’impact à court et moyen terme sur le milieu aquatique.

A titre de mesures de réparation, nous avons pris bonne note que la plantation d’arbres de haute futaie va être faite sur certains secteurs en corps de digue et que la rive gauche entre la passerelle de la Motte et la passerelle de l’échangeur ne sera pas déboisée totalement ainsi que la zone en rive droite au lieu dit du « pont de l’échangeur ».

Aujourd’hui, malgré toutes nos actions, le chantier suit son cours au mieux pour les entreprises et le maître d’ouvrage qui n’a eu cure de nos observations.

Nous espérons que ce qui nous a été présenté lors de notre rencontre avec le Cisalb soit respecté car l’avenir sera certes radieux pour la maitrise des crues…mais très très incertain quant à la qualité d’accueil de la rivière pour les années à venir.

 

Le conseil d’administration des pêcheurs chambériens.